Une matinée chez André Darrigade

Une matinée chez André Darrigade

juin 1, 2025 0 31

Il y a quelques années, j’ai eu la chance de photographier André Darrigade chez lui, à Biarritz, pour un reportage publié dans Cyclist Magazine. Ce jour-là, le “lévrier des Landes” nous a accueillis avec cette élégance discrète et cette simplicité qui le caractérisent tant.

Assis dans son salon, il a sorti pour nous son vélo d’époque, peut-être le dernier qu’il ait utilisé en compétition. Un cadre fin et racé, tout comme ses sprints légendaires. Il nous a également montré ses maillots, non pas des répliques, mais ses vrais “tricots” : celui de champion du monde, un maillot jaune, et le maillot vert qu’il a porté à deux occasions lors du Tour de 1959 et de 1961.

Les étagères de son bureau regorgeaient de coupes, de médailles et de trophées, témoins silencieux d’une carrière exceptionnelle, mais aussi d’une époque où le cyclisme sentait la sueur, la poussière et les pavés. Chaque objet avait son histoire. Et lui, avec une humilité rare, racontait les grandes étapes sans jamais forcer le trait.

Ce jour-là, mon appareil photo n’a pas seulement capturé des images : il a saisi un morceau de légende. Un homme qui a marqué le cyclisme français bien au-delà de ses 22 victoires d’étape sur le Tour. André Darrigade, un coureur hors pair, mais aussi un témoin vivant d’un âge d’or du cyclisme.

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Eric Corlay photo vidéo drone